Famille

Définition de la gentillesse envers les enfants et son importance

Certains enfants, malgré un environnement favorable, manifestent une bienveillance spontanée tandis que d’autres peinent à l’exprimer, même entourés d’exemples positifs. La psychologie du développement souligne que l’apprentissage social ne garantit pas l’acquisition des comportements altruistes.

Cette disparité interroge les stratégies éducatives et met en lumière le rôle des interactions quotidiennes. Les professionnels de l’enfance observent que la transmission des valeurs morales repose autant sur l’attitude des adultes que sur des méthodes pédagogiques spécifiques. Les parents recherchent alors des repères concrets pour favoriser ce processus et encourager l’émergence de la gentillesse chez leurs enfants.

La gentillesse envers les enfants : une qualité essentielle souvent sous-estimée

La gentillesse envers les enfants ne surgit pas par magie ni ne relève du simple hasard. Elle se façonne, s’observe, s’apprend, jour après jour. Les parents jouent un rôle central dans cette construction. Leur façon d’agir, de parler, d’encadrer la vie quotidienne, tout cela compose le premier modèle de bienveillance auquel un enfant se confronte. Ici, il ne s’agit pas d’un supplément d’âme ou d’un simple accessoire éducatif : la société reconnaît la gentillesse comme un pilier du vivre-ensemble. Pourtant, en France, cette valeur provoque parfois une défiance silencieuse.

La gentillesse se retrouve régulièrement soupçonnée de faiblesse ou de naïveté. Certains y voient même une stratégie perdante, un manque de caractère. Cette vue est bien réductrice. George Sand le rappelait déjà : choisir la gentillesse, c’est s’engager avec force et constance. Les faits tordent le cou aux préjugés : la véritable gentillesse réclame du courage, un équilibre subtil entre l’écoute de l’autre et l’affirmation de soi.

Chaque 3 novembre, la journée de la gentillesse rappelle que cette qualité n’est pas une simple politesse. Elle s’impose comme l’un des fondements du lien social. Être gentil, c’est faire le choix de l’ouverture, de l’attention, du respect. Les enfants, spectateurs attentifs, retiennent ces gestes du quotidien. Ils apprennent à distinguer la générosité évidente des faux-semblants, la bienveillance authentique de la simple complaisance. Ce discernement, c’est la première étape vers une maturité sociale solide.

Comment la gentillesse façonne le développement et le bien-être des plus jeunes

La gentillesse ne se contente pas de colorer l’ambiance familiale : elle structure profondément le développement psychique et social des enfants. Dès la petite enfance, l’enfant observe, imite et finit par intégrer les comportements vus chez les adultes. Plusieurs chercheurs, dont le Dr Sally Goddard Blythe, John-Tyler Binfet ou Robert Emmons, ont mis en évidence le lien direct entre la bienveillance reçue et la consolidation de l’estime de soi. Parler à un enfant, vraiment l’écouter, le considérer, c’est lui donner une place et un sentiment d’appartenance. Ce geste simple vient nourrir sa sécurité intérieure et son bonheur.

La gentillesse favorise la coopération et l’entraide parmi les enfants. Elle encourage le partage, l’inclusion et l’acceptation de la diversité. Rien à voir ici avec la mièvrerie : apprendre à être gentil, c’est aussi apprendre à gérer les conflits sans céder à la violence. Être gentil, ce n’est pas renoncer à soi, mais poser des limites et savoir s’affirmer dans le respect de l’autre. Ce dialogue constant entre affirmation de soi et attention à autrui construit la maturité émotionnelle.

Les effets vont encore plus loin. Les actes de gentillesse stimulent la production d’oxytocine, cette hormone qui apaise le stress et renforce le bien-être. La gratitude, l’altruisme et l’empathie sont autant de compétences sociales essentielles pour évoluer dans une société ouverte, exigeante et bigarrée. Apprendre ces valeurs, c’est donner à l’enfant les armes pour s’adapter, se protéger et aussi transformer positivement son entourage.

Pere aidant son fils à l

Ressources et conseils pratiques pour encourager la gentillesse au quotidien en famille

Pour installer la gentillesse au cœur de la vie familiale, tout commence avec l’exemple donné par les parents. Les gestes de bienveillance s’expriment dans l’écoute, les excuses, le partage, la reconnaissance des émotions. L’accord entre ce que l’on dit et ce que l’on fait n’a rien d’anodin : les enfants perçoivent vite le moindre décalage.

Les contes de fées comme Cendrillon, Blanche-Neige ou Alice au pays des merveilles offrent des repères précieux. Ces récits transmettent des valeurs, questionnent le bien et le mal, aiguisent l’imagination et la créativité. Les intégrer à la vie quotidienne, c’est ouvrir la discussion sur la signification de la gentillesse et ses limites, loin des caricatures.

Mettre en place des règles de vie simples, valoriser les gestes de gentillesse, un mot, un coup de main, une attention, renforce l’apprentissage. Il arrive qu’un simple retour positif, un sourire, un mot de reconnaissance, la fierté partagée, ait plus de poids qu’un cadeau matériel.

Voici quelques idées concrètes pour encourager la gentillesse en famille :

  • Pratiquez la communication émotionnelle : exprimer ses sentiments, écouter sans interrompre, valider les émotions, même difficiles.
  • Suggérez la tenue d’un journal de gratitude familial pour remarquer ensemble les gestes positifs du quotidien.
  • Proposez du bénévolat ou sélectionnez des jeux éducatifs qui misent sur l’entraide et la coopération.

À l’école, des initiatives comme les cours d’empathie cités dans plusieurs études contribuent à réduire le harcèlement scolaire. Mais la base de tout se construit à la maison : dans les gestes, les paroles et parfois le silence, la gentillesse prend racine et change la donne. La prochaine fois qu’un enfant hésite entre indifférence et attention, souvenons-nous que chaque choix, aussi discret soit-il, façonne bien plus que son caractère : il prépare aussi la société de demain.